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De sucrerie à réserve naturelle | Contrat de rivière Dyle-Gette
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De sucrerie à réserve naturelle

Zones humides - Thématique - Zones humides

- (R)évolution des bassins de décantation de Genappe -

La gestion de la désormais plus grande réserve naturelle du Brabant wallon est confiée au DNF, en sous-effectifs. Qu’à cela ne tienne : Environnement-Dyle connaît bien le site pour avoir siégé pendant 13 ans au comité d’accompagnement de la sucrerie, tandis que les ornithologues qui avaient accès aux bassins les connaissent par cœur. Après avoir plaidé ensemble pour sa préservation, nous allons tout «naturellement» travailler ensemble à la gestion de la réserve, aux côtés du DNF. Un comité informel d’une dizaine de personnes se met spontanément en place, se réunit régulièrement, discute des options, des gestions, des visites guidées. Il paraît que cela s’appelle gestion «participative».


Petit rappel …

Janvier 2004 : fermeture de la sucrerie de Genappe suite à des réductions de quotas sucriers européens.

Juin 2015 : officialisation de la réserve naturelle domaniale « Les décanteurs de la sucrerie de Genappe » (AGW paru au MB du 16 juin 2015). Soit 11 ans de réflexions, études, hésitations, mais aussi de décisions marquantes.

L’intérêt écologique et tout particulièrement ornithologique des bassins de décantation était déjà bien connu du temps de l’activité industrielle.
Plusieurs raisons :
  • la variété des milieux. Une bonne dizaine de bassins de tailles et profondeurs variées ; d’anciens bassins reboisés ; une ancienne cressonnière ; des milieux humides ; deux cours d’eau (la Dyle et le Fonteny). Ils offrent des habitats  qui conviennent soit aux canards plongeurs, soit aux petits échassiers, soit aux passereaux ou aux rapaces. En hébergement à court terme ou à l’année ;
    le site est de belle taille (près de 70 ha de bassins) et donc bien visible, en particulier pour les oiseaux migrateurs qui y trouvent le gîte et le couvert avant de poursuivre leur périple ;
  • peu de dérangement. Le grand prédateur : l’homme, n’est guère présent. L’une ou l’autre 4 X 4 de surveillance ou un chantier de vidange de bassin du temps de la sucrerie ; l’un ou l’autre ornithologue autorisé ou une petite visite guidée depuis.

Et pourtant, il s’en est fallu de peu pour que ce petit paradis de biodiversité ne soit remblayé et ne devienne une décharge pour les déchets liés aux gros chantiers routiers de l’époque ! Pardi : la sucrerie (Südzucker) tente de valoriser son bien avant de quitter les lieux. La sensibilisation aux enjeux de la conservation de la nature par le DNF (Département de la Nature et des Forêts), Environnement-Dyle et les naturalistes locaux, ainsi que le véto de l’Office Wallon des Déchets ont bloqué cette première option.
RND B14

Moment clef en 2008 : la Région wallonne rachète tous les terrains et bâtiments appartenant à la sucrerie, avec l’ambition d’en faire une zone d’activité économique sur les bassins et du logement sur le terrain de l’usine, proche du centre de Genappe. Il faut saluer au passage la volonté de la RW de mettre toutes les sensibilités autour de la table: commune, IBW, DNF, Notre Maison (société d’habitations sociales), Environnement-Dyle, …. Les uns prônant une vaste zone d’activité économique, certains des équipements sociaux, d’autres une réserve naturelle !

Au bout d’une longue  série d’études et réunions, épinglons quelques constats majeurs:
  • l’importance écologique des bassins est confirmée par des relevés récents ;
  • aplanir les bassins pour en faire une zone constructible serait d’un coût prohibitif.
  • une partie des bassins est en zone industrielle. Si elle n’est pas urbanisée, le CWATUP permet d’urbaniser une surface équivalente ailleurs.

Le marteau tombe : 77 ha de réserve naturelle (dont 10 occupés par l’agriculture), soit la quasi totalité des bassins de décantation. ; le solde des terrains est destiné au logement et à l’activité économique à faible impact environnemental ; un surplus de zone d’activité économique peut être envisagé ailleurs.

Tous les intervenants s’y retrouvent : activité économique, logements, projets sociaux, conservation de la nature. Le tout au centre de Genappe. Ce n’est pas du développement durable, ça ?

Plan de gestion

Une inquiétude s’impose : quid de l’avenir des plans d’eau sans apport d’eau de lavage des betteraves ? Il faut trouver une solution pour réalimenter les bassins, au risque de perdre la biodiversité récemment protégée. Les mesures générales de gestion précisent d’ailleurs que «la restauration du réseau hydraulique (conduites, moines, vannes) est un moyen essentiel au maintien de la diversité des plans d’eau. Des interventions complémentaires, telles que le recreusement de certains bassins, le reprofilage de berges et le débroussaillement seront sans doute nécessaires». Soit des travaux d’envergure que la RW n’a pas les moyens de financer.

RND gest4
Gestion de la réserve

La province s’en mêle …

Le hasard fait parfois bien les choses. En 2011, un important fonds de pension se libère à la province. Il est réparti entre diverses affectations, dont une petite partie pour des actions en faveur de la biodiversité.

Un dossier de demande de subvention est introduit. Il convainc le collège provincial qui accorde 1 mio d’€ pour des travaux de réhabilitation du circuit d’eau, la création de vasières et un circuit didactique accessible au public.

Une étude préalable financée par le DNF précise les options optimales pour les aspects techniques. Entre autres : minimaliser les mouvements de terres (coût important) et utiliser exclusivement de l’énergie renouvelable (petites éoliennes de pompage) pour le fonctionnement du circuit d’eau. Le DNF n’oublie pas qu’aux Marais d’Harchies, les pompes relevant les eaux ne sont plus utilisées pour cause de coût prohibitif !

S’y ajoutent les «exigences» des ornithologues : phaser les travaux pour limiter le dérangement ; exclure les travaux en période de nidification.

Les cahiers des charges sont en phase de finalisation. Les travaux devraient débuter avant fin 2015.

Le parcours didactique en particulier

Si la conservation de la nature reste l’objectif majeur de la réserve, le DNF et le comité de gestion ont  d’emblée voulu lui donner un rôle de sensibilisation du public et donc un accès libre à une partie du site. Autre option : le parcours balisé sera en partie accessible aux PMR (personnes à mobilité réduite). A cette fin, Natagora, qui a déjà acquis une sérieuse expérience dans ce domaine,  nous a aidé à choisir le tracé le plus adéquat. Sont également prévus, les classiques pavillon d’accueil, postes d’observation, aires de repos,  mares et panneaux didactiques.

A terme, l’entrée libre d’accès se fera du côté Genappe-centre/ RAVeL, c’est à dire avec un accès privilégié pour la mobilité douce. En attendant l’aménagement de la sucrerie, des accès provisoires seront prévus.

Et le site voisin de l’usine ?

Les bâtiments industriels ont été démantelés. Seuls restent les silos, utilisés pour du stockage de sucre pendant encore … 92 ans ! Un plan d’affectation y prévoit une mixité de fonctions : logement, PME, services publics, commerces de proximité. Qui ne rêverait d’un appartement avec vue sur la réserve ?

Ce plan souligne l’importance de créer une liaison « verte » entre la réserve et le parc de la Dyle, vaste espace vert au cœur de Genappe. En effet, la vallée de la Dyle est relativement bien préservée de Houtain à Bousval, à l’exception de la sucrerie. D’où le projet d’y remettre le Ry du Pré du Roy (petit affluent de la Dyle) à ciel ouvert et d’y recréer un couloir de liaison écologique.

Nous défendons également des synergies entre le site de l’usine et la réserve. Par exemple le partage d’un parking et/ou d’une petite cafétéria qui se trouveraient à la limite des deux zones. Utilisés par les PME la semaine ; par la réserve le week-end.

Quelques chiffres pour les connaisseurs

Avec plus de 200 espèces observées au cours des 20 dernières années, les oiseaux constituent le principal centre d’intérêt de la réserve. Le reste de la faune (amphibiens, reptiles, mammifères, insectes) doit encore faire l’objet d’inventaires exhaustifs, mais plusieurs espèces de libellules et de papillons rares ou menacées en Wallonie ont déjà été recensées. L’inventaire botanique, réalisé par Natagora BW,  doit également être complété. Au moins deux espèces d’orchidées sont présentes.

Parmi les oiseaux nicheurs remarquables, relevons : le Grèbe à cou noir, le Tadorne de Belon, le Fuligule milouin, le Canard chipeau, le Faucon hobereau, la Mouette rieuse, la Gorgebleue à miroir…
Canard souchet
Canard souchet Photo : DIMITRI CRICKILLON

Rale deau
Rale d'eau Photo : DIMITRI CRICKILLON
 


La réserve est aussi un site d’hivernage important, notamment pour la Sarcelle d’hiver dont elle abrite 10% de l’effectif hivernal wallon.

Quelques raretés récentes : le Blongios nain, la Pie-grièche écorcheur, la Rémiz penduline, la Panure à moustaches…

Pour plus de détails

Article de Environnement Dyle : Michèle Fourny - Présidente

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Mis à jour (Mardi, 28 Juillet 2015 08:14)

 
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