Présentation du bassin

Les éléments naturels non vivants

Le bassin de la Gette jouit d'un climat de type tempéré maritime, bénéficie de l'infuence thermique, modératrice de la mer et est soumis aux vents dominants d'ouest, chargés d'humidité. En Wallonie, les précipitations sont relativement étalées et régulières dans le temps. Le nombre moyen de journées oů les précipitations sont notables est de +/- un jour sur deux. Cette constante dans les précipitations est capitale dans l'approvisionnement des ressources en eau. En Belgique, il tombe en moyenne 800 litres d'eau par m2 et par an.

La grande majorité des sols de plateaux et des pentes est consituée de limons fertiles. C'est cette importante couche de limon qui fait de la région une zone propice aux grandes cultures, mais aussi très sensible à l'érosion.
Le long des vallées et des dépressions, on rencontre plusieurs types de sols : des sols limono-caillouteux, des sols limoneux peu profonds ou des sols sablo-limoneux.
Le sous-sol de la région recèle une importante réserve d'eau qui fait l'objet de nombreux pompages. Ce sous-sol fort perméable est particulièrement sensible aux pollutions diverses, notamment les nitrates donc la concentration s'est accrue ces dernières années.
La nappe aquifère des Sables Bruxelliens et Landéniens du Brabant s'étend à l'ouest du bassin de la Gette, depuis Jodoigne et Ramillies vers Beauvechain, Incourt et Perwez. Quant à la nappe aquifère des Craies de Hesbaye, elle s'étend à l'est du bassin, depuis Jodoigne et Ramillies vers Hélécine, Orp-Jauche, Lincent et Hannut.

La Hesbaye se caractérise par son relief assez calme, par ses vastes cultures ouvertes et ses prairies intercalaires, par ses villages groupés et ses grandes fermes isolées, mais aussi par l'omniprésence de la brique façonnée dans l'argile locale. La Hesbaye brabançonne, dite "Hesbaye humide", s'oriente essentiellement sur le Pays de Jodoigne, avec ses villages agglomérés. La locaiisation des villages est souvent liée au réseau hydrographique. Généralement, les villages s'allongent le long des cours d'eau.

Les principaux cours d'eau du bassin de la Gette sont les suivants :

• bassin de la Grande Gette : le Robiernu, l'Orbais, le Brombais, le Thorembais, la Jauchelette, le Ry St-Jean, le Hussompont...
• bassin de la Petite Gette : le Jandrain, l'Herbais, le Piétrain, le Ry de Gollard, le Chapeauveau, le Wansin, l'Henri-Fontaine, la Baclaine...
• au Nord, le bassin de la Gette se poursuit en Région flamande. La Petite Gette rejoint la Grande Gette au-delà de Tirlemont. Ensuite, la Gette se jette dans le Demer qui rejoint la Dyle et la Senne pour former le Ruppel.

Les éléments naturels vivants

Dans le bassin de la Gette, plusieurs sites naturels bénéficient d'un statut de protection. Ces réserves naturelles servent de refuge à une flore et une faune menacée de disparition. On peut citer : Le marais de St-Rémy-Geest (Jodoigne), La Jaucière (Orp-Jauche), Les Caves Pahaut (Orp-Jauche). Deux sites ont été désignés comme sites Natura 2000 : La carrière de Dongelberg (Jodoigne) et Les carrières souterraines d'Orp-Jauche.

D'autres sites ne bénéficient pas d'une protection juridique particulière, mais sont à remarquer pour leurs caractères intéressants et leur valeur de biodiversité : les étangs et marécages du Long Pont (Perwez), les sources du ruisseau de Thorembais (Perwez), la vallée boisée et encaissée de la Petite Gette (Orp-Jauche), le Bois Piopotte et le Bois Brűlé (Hélécine)...

Sans oublier des anciens lieux d'activité humaine où la nature a pu reprendre ses droits, tels : le Fond-aux-Crapauds "Tanières" (Ramillies), la sablière du Fond du Houtia, à Bertrée (Hannut), les anciennes carrières inondées d'Opprebais (Incourt), le Conservatoire naturel d'Orp-Jauche...

La qualité biologique des cours d'eau révèle la situation suivante :

• La Grande Gette à St-Jean-Geest : pollution organique forte (en 2002).
• La Petite Gette à Opheylissem : pollution organique forte (en 2002)

Ces résultats traduisent une pollution des eaux due à l'apport conjugué d'eaux usées d'origine domestique et agricole vers les cours d'eau. En ce qui concerne les eaux usées d'origine industrielle, le bassin de la Gette se caractérise par une très faible pression, puisque seulement trois entreprises sont redevables d'une taxe sur les rejets d'eaux usées de ce type (1998).

Les éléments humains

La population totale de la région est passée de 47.162 habitants à 62.446 habitants en une trentaine d'années. L'impact de cette évolution démographique sur les rivières est considérable : pollution de l'eau (rejet d'eaux usées), accroissement des inondations (imperméabilisation du sol), destruction des milieux naturels (drainage et remblaiement des fonds humides). Par ailleurs, les cours d'eau sont devenus trop souvent le réceptacle de détritus divers, encombrants, déchets de tonte et autres qui polluent de façon plus ou moins grave.

Les cultures et les prairies représentent une part très importante de l'occupation du territoire. La fertilité des terres a permis le développement de cultures intensives. L'élevage est une activité secondaire souvent localisée en périphérie des villages. Les bois couvrent de petites surfaces. L'agriculture est surtout consacrée aux céréales et aux cultures industrielles.

La Société Publique de Gestion de l'Eau mise en place depuis 2000 coordonne et finance les actions des intercommunales d'épuration. Le programme d'égouttage à charge des communes accompagne la mise en place des stations d'épuration. Un Règlement Général d'Assainissement des eaux usées urbaines résiduaires a été approuvé par le Gouvernement wallon en mai 2003. Les règlements communaux devront s'aligner. Le Plan d'Assainissement par Sous-bassin Hydrographique (PASH Dyle-Gette) remplace les Plans communaux généraux d'Égouttage.